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La chanson de la cigale
14 juillet 2021

La mémoire qui flanche - La memoria que flaquea

Jean-Baptiste Belley, député noir de la Convention

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En ces temps où une députée, Danièle Obono , est présentée sous les traits d’une esclave dans une bande dessinée de l’ignoble revue Valeurs Actuelles, et ce 14 juillet, il m’a semblé opportun de me souvenir d’un autre député noir, et français, Jean-Baptiste Belley.

« Je suis né en Afrique, moi : amené dans l’enfance sur le sol de la tyrannie, j’ai par mon travail et mes sueurs conquis une liberté dont je jouis honorablement depuis trente ans en chérissant ma patrie. », ainsi se présentait à la Convention, le 4 février 1794, son premier député noir, le député pour Saint-Domingue Jean-Baptiste Belley.

Or, bien qu’il affirmât avoir vu le jour à l’île de Gorée, actuel Sénégal, plaque tournante du commerce négrier de l’époque,  son acte de décès à Belle-Île-en-Mer le fait naître a Léogane, à Saint-Domingue.

Pour cette ancien esclave, qui racheta sa liberté grâce à son commerce de perruquier, puis devint soldat et lutta pour l’indépendance des États-Unis d’Amérique et fut, finalement, élu député de la Convention, était-il plus convaincant pour défendre l’abolition de l’esclavage de se présenter comme une synthèse du calvaire du peuple noir ?

Ou s’agit-il, bien plus simplement, d’une erreur commise par le personnel de l’hôpital de Belle-Île, l’ayant entendu souvent parler de son enfance dans cette région à l’ouest de l’actuel Haïti ?

Jusqu’en 1777, le nom de Jean-Baptiste Belley figure sur les registres de la paroisse de Cap-Français, actuellement Cap-Haïtien, comme perruquier et nègre libre.

Cette même année, il intégra le corps supplétif des Nègres libres du Cap qui participa de la guerre d’indépendance des États-Unis, notamment durant la bataille de Savannah.

On commença alors à le surnommer Mars.

De retour à Saint-Domingue, Belley combattit les colons qui s’opposaient aux idéaux d’égalité de la Révolution française, ce qui lui valut, en 1793, d’être nommé député à la Convention nationale par la colonie de Saint-Domingue, aux côtés d’un Mulâtre, Jean-Baptiste Mills et d’un Blanc, Louis-Pierre Dufay.

Ils siégeaient tous trois à la Montagne.

Leur présence à la Convention fut décisive pour obtenir, le 4 février 1794, l’abolition de l’esclavage.}

« Je n’ai qu’un mot à vous dire : c’est le pavillon tricolore qui nous a appelé à la liberté. C’est sous ses auspices que nous avons recouvré cette liberté, notre patriotisme est le trésor de notre prospérité et tant qu’il restera dans nos veines une goutte de sang, je vous jure, au nom de mes frères, que ce pavillon flottera toujours sur nos rivages et dans nos montagnes », affirmait Jean-Baptiste Belley dans un discours, le 11 février de la même année.

Cet amour pour la France l’opposa un temps à Toussaint Louverture qui avait compris, avant lui, les sombres desseins de Napoléon par rapport à Haïti.

Ce même Napoléon qui envoya, en 1802, le général Leclerc mater la rébellion à Saint-Domingue contre la restauration de l’esclavage décidée par le tyran corse après le coup d’État du 18 brumaire et dont les troupes furent vaincus par l’armée haïtienne  à la bataille de Vertières.

Belley fut arrêté et emprisonné à Belle-Île-en-Mer, en Bretagne,  où il mourut  en 1805.

Jean-Baptiste Belley, dont l’influence fut décisive pour que la Convention statuât, le 18 pluviôse de l’an II, que « L’esclavage des nègres est aboli dans toutes les colonies ; en conséquence, elle décrète que tous les hommes sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français et jouiront de tous droits assurés par la constitution », est presque tombé dans l’oubli, en France. On ne compte, à son nom, qu’une rue à Basse-Terre, en Guadeloupe et une place à Pantin, en région parisienne.

Son magnifique portrait, peint par Anne-Louis Girodet, où il est accoudé au socle du buste de l’abbé Auguste Raynal, un philosophe qui annonça l’émancipation des Noirs, n’est point exposé à l’Assemblée nationale mais au château de Versailles.

La France aurait-elle la mémoire qui flanche ?

Jean-Baptiste Belley, diputado negro de la Convención

En estos tiempos en que una diputada, , Danièle Obono , es presentada bajo los rasgos de una esclava en una historieta de la inmunda revista Valeurs Actuelles, me pareció oportuno recordar a otro diputado negro francés, Jean-Baptiste Belley. 

« Yo nací en África: traído en mi infancia al suelo de la tiranía, hube por mi trabajo y mi sudor conquistado una libertad de la que gozo honorablemente desde hace treinta años amando a mi patria», así se presentaba a la Convención, el 4 de febrero de 1794, su primer diputado negro, el diputado por Santo Domingo, Jean-Baptiste Belley.

Aunque afirmara, empero, haber visto la luz en la isla de Gorée, actual Senegal, centro del comercio negrero de la época, su partida de defunción en Belle-Île-en-Mer, lo hace nacer en Leogane, en Santo Domingo.

Para este antiguo esclavo que compró su libertad gracias a su comercio de peluquero, luego fue soldado y luchó por la independencia de los Estados Unidos  de América y fue, finalmente, elegido diputado de la Convención, ¿era quizás más convincente para defender la abolición de la esclavitud presentarse como una síntesis del calvario del pueblo negro?

¿O acaso se trató, mucho más simplemente, de un error cometido por el personal del hospital de Belle-Île, que lo había oído hablar de su infancia en esa región del oeste del actual Haití?

Hasta 1777, el nombre de Jean-Baptiste Belley figura en los registros de la parroquia de Cap-Français, actualmente Cap-Haïtien, como peluquero y negro libre.

Ese mismo año integró el cuerpo suplente de Negros libres del Cap que participó de la guerra de independencia de los Estados Unidos, principalmente durante la batalla de Savannah.

Comenzaron entonces a apodarlo Mars, Marte.

De vuelta en Santo Domingo, Belley combatió a los colonos que se oponían a los ideales de igualdad de la Revolución Francesa, lo que le valió, en 1793, ser nombrado diputado de la Convención Nacional por la colonia de Santo Domingo, junto al mulato Jean-Baptiste Mills y al blanco Louis-Pierre Dufay.

Los tres pertenecieron a la Montaña.

Su presencia en la Convención fue decisiva para obtener, el 4 de febrero de 1794, la abolición de la esclavitud.

« Sólo tengo una palabra que decirles: el pabellón tricolor nos llamó a la libertad. Bajo sus auspicios pudimos recuperar esta libertad, nuestro patriotismo es el tesoro de nuestra prosperidad y mientras quede en nuestras venas una gota de sangre, les juro, en nombre de mis hermanos, que este pabellón flotará siempre en nuestras riberas y en nuestras montañas», afirmaba Jean-Baptiste Belley en un discurso del 11 de febrero del mismo año.

Este añor por Francia lo opuso un tiempo a Toussaint Louverture que había entendido, antes que él, los sombríos designios de Napoleón con respecto a Haití.

Ese mismo Napoleón que envió, en 1802, al general Leclerc apagar la rebelión en Santo Domingo contra la restauración de la esclavitud decidida por el tirano corso después del golpe de estado del 18 brumario y cuyas tropas fueron vencidas por el ejército haitiano en la batalla de Vertières.

Belley fue detenido y encarcelado en Belle-Île-en-Mer, en Bretaña, donde murió en 1805.

Jean-Baptiste Belley, cuya influencia fue decisiva para que la Convención instituyera, el 18 pluvioso del año II, que « la esclavitud de los negros nes abolida en todas las colonias; en consecuencia, decreta que todos los hombres sin distinción de color, domiciliados en las colonias, son ciudadanos franceses y gozarán de todos los derechos asegurados por la constitución», ha casi caído en el olvido en Francia. Sólo se cuentan, con su nombre, una calle en Basse-Terre, en Guadalupe, y una plaza en Pantin, en la región parisina.

Su magnífico retrato, pintado por Anne-Louis Girodet, en el que está acodado sobre el sócalo del busto del abate Raynal, un filósofo que anunció la emancipación de los negros, no está expuesto en la Asamblea Nacional, sino en el castillo de Versalles.

¿Francia tiene acaso la memoria que flaquea?

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